« Dès qu’ils franchissent la ligne, dès qu’ils mettent un pied sur quelque chose qui peut ressembler, de près ou de loin, à de l’antisémitisme, ils sont totalement… Les foudres s’abattent sur eux, les foudres dans le débat public français s’abattent sur eux et c’est très bien ainsi.»
Caroline Fourest, 6 juin 2012, Tel Aviv
« Ils ont usé de tout : de la mauvaise foi, de la diffamation, du mensonge, de la calomnie sur internet. Ils passent maintenant à des actions de plus en plus physiques.»
Caroline Fourest, 15 septembre 2012, Paris
Quand elle s’abat, la « foudre » ne fait pas, a priori, de discrimination.
Caroline Fourest se félicite que les partisans de ce « qui peut ressembler, de près ou de loin, à de l’antisémitisme» soient sanctionnés, c’est-à-dire blacklistés, dans le champ public. Son propos est limpide : il ne s’agit plus de dénoncer ici les véritables idéologues de l’antisémitisme mais, plus largement, ceux dont les propos pourraient prétendument s’apparenter à de la judéophobie. Une position maximaliste digne de l’actuelle gouvernance droitière du CRIF, favorable à la diabolisation systématique de toute critique d’Israël.
Samedi, à la fête de l’Humanité, le principe fourestien s’est décliné de manière inédite : les adeptes de l’islamophobie, ou de ce qui « peut lui ressembler », ont également vu la « foudre » s’abattre sur eux. Une variété de militants, loin d’être réduits à des « islamistes radicaux » comme le prétend l’essayiste, ont perturbé son intervention lors d’une conférence consacrée au Front national. Grabuge, chahut, huées : sans aucun doute. Une « agression » : tel est le terme véhiculé avec force par les sympathisants de Caroline Fourest sur Twitter. Ne craignant pas le ridicule, le Parti de Gauche évoque même l’action de « groupuscules violents » qui veulent rétablir « une sorte de délit de blasphème ». Après la pseudo-agression d’un « commando de 80 islamistes» qu’aurait subie en 2010 l’imam de Drancy, c’est au tour de son amie d’exploiter, avec des camarades journalistes plus loyaux que rigoureux, le créneau vicitimaire de la liberté d’expression.
Sur la page Dailymotion du site Prochoix, cofondé par la chroniqueuse tariqramadanologue, la stratégie médias est, d’ores et déjà, lancée par sa partenaire Fiametta Venner. Celle-ci a filmé et chorégraphié une vidéo digne de la propagande arabe, soviétique ou chinoise : on y découvre l’épopée de Caroline Fourest, sur fond de musique guimauve, en butte contre ses odieux détracteurs -jamais interrogés, cela va de soi. Une perle du web, à découvrir pour mieux apprécier le culot des idéologues surfant depuis 2001 sur la mode de l’islamophobie radicale.
Un détail assez drôle de cette vidéo, c’est le choix de la musique… et ses paroles ! LOL ! http://www.lacoccinelle.net/243783.html