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Des Femen troublent l’ordre public devant une mosquée: Valls et Fourest s’en lavent les mains

La scène s’est déroulée ce mercredi 3 avril, à 16h, devant la Grande Mosquée de Paris. 10 photos ont été initialement publiées sur le compte Facebook des responsables (deux d’entre elles ont disparu depuis la mise en ligne).

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En soutien à leur camarade tunisienne Amina, trois adhérentes du groupe Femen ont brûlé un drapeau présenté comme « salafiste » aux médias alertés.

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L’Agence France-Presse a ainsi reproduit dans ses dépêches – relayées par France 24, Libération et Le Point – le qualificatif employé par les militantes.

Visiblement, le journaliste chargé de relater l’information n’a pas pris le soin de demander leur avis aux islamologues. L’étendard emblématique des salafistes comporte généralement un ovale empli d’inscriptions religieuses. Cette forme géométrique est manifestement absente du drapeau utilisé par les Femen.

On peut en revanche y lire une formule connue et respectée par les musulmans du monde entier : l’attestation de foi islamique.

Au-delà de ce contre-sens médiatique, il est intéressant d’observer que la porte-parole du mouvement, Inna Chevtchenko, a fait savoir que la Grande Mosquée de Paris a été délibérément chosie car il s’agirait d’un « lieu symbolique » de la religion. L’amalgame islam/salafisme, digne des partisans du « choc des civilisations », est ainsi consacré.

Qu’en pense Caroline Fourest,  journaliste particulièrement proche des Femen? Sur son blog, une heure après l’action, elle s’est exprimée de la sorte :

« J’apprends, en finissant ce texte, qu’une FEMEN d’origine tunisienne est allée brûler un drapeau salafiste devant… La Mosquée de Paris. Consternant choix sachant que la Mosquée de Paris est régulièrement attaquée par les salafistes en raison de sa modération.

Mais ça n’est pas l’important.

Il faudra regarder au-delà. Car le cas d’Amina dépasse largement le cadre d’un seul groupe ou d’un seul mode d’action. »

C’est regrettable mais peu importe : tel est le sentiment de l’essayiste récemment décorée par la ministre de la Culture du titre du chevalier de la Légion d’honneur.

Qu’en pense Manuel Valls, ministre de l’Intérieur en charge des cultes? Aucune réaction publique trois heures après les faits. Pourtant, son sentiment sur cette action mériterait d’être sollicité : selon Le Monde Magazine, l’homme avait personnellement contacté Caroline Fourest après l’intervention houleuse des Femen à l’église Notre-Dame de Paris.

« En attendant les élections de 2017, Inna Chevtchenko déploie en France les bases d’un féminisme radicalement anticlérical. Elle « nourrit une haine féroce envers les machos islamistes » et imagine finir ses jours « quelque part en Irak ou en Iran, dépecée par une foule fanatique ».

Un combat que soutient la journaliste Caroline Fourest, militante féministe et laïque. Elle leur a consacré un documentaire (Nos seins, nos armes, coréalisé avec Nadia El Fani et diffusé le 5 mars par France 2) et s’apprête à entamer la rédaction d’un livre avec Inna Chevtchenko. Bien sûr, cette dernière n’ignore pas que l’essayiste, spécialiste de la communication de crise, est notoirement proche du PS.

C’est d’ailleurs elle que Manuel Valls a appelée pour faire part de sa colère suite à l’intrusion des Femen dans la nef de Notre-Dame. Or, malgré l’ire affichée du ministre, aucune des huit activistes n’a été inquiétée par la police ce jour-là. »

Le ministre en charge de la police et des services de renseignements semblait estimer que la journaliste était suffisamment proche des Femen pour lui demander de contrôler leurs débordements.

Aujourd’hui, Caroline Fourest feint de découvrir cette action dont l’organisation est pourtant revendiquée et assumée par la meneuse du groupe.

Quant à Manuel Valls, son rappel à l’ordre a visiblement été dédaigné.

Nul n’ose imaginer les tribunes audiovisuelles de l’une et les coups de menton de l’autre si un groupe radical de pro-palestiniennes s’était aventuré, dans la rue parisienne de la Victoire, à brûler le drapeau de la Ligue de Défense Juive et un rouleau de la Torah devant la Grande Synagogue.

11 commentaires sur “Des Femen troublent l’ordre public devant une mosquée: Valls et Fourest s’en lavent les mains

  1. c est une déclaration de guerre, elles ont brulés le coran, le nom de notre prophète sws,, on doit répondre,, rien à foutre de ce qui se passera,, on laissera pas cet acte passer sans justice ,, je suis extrêmement choqué par ces images

  2. Le malheureux deux poids deux mesures fait toujours acte en France. Que la classe élitiste française ne s’étonne pas si demain le peuple se soulève. Bon article. Et la fin est peut être un raccourci mais reste véridique.

  3. Très bon article mais vous vous sentez obligé à la fin de comparer cela aux juifs et de dire que ça ne se serait pas passer comme ça .. Grotesque et ridicule ( jaloux…?)

    • Adda, que vient faire la jalousie la dedans, il faut ouvrir les yeux et etre réaliste on ne touche pas aux juifs qui gouverne le monde d’où la comparaison! on a rien mais vraiment rien a envier ou jalouser aux juifs,on sait d’ou on vient et où l’on finira…si l’on s’attaque autant aux musulmans,si l’islam fait aussi peur c’est pas pour rien….

    • La fin je la trouve aussi treeeees veridique quand on void u. Ado juif se faire giflé par autre les media on en fait un taba antesimetisme …blabla alors q si il faut c juste des connerie de prise de tete entre jeune pr .. Mais quand 2 musulmane se font tabassé a mort juste pour prt du voile et niqb on enttend pas parler nul part bizard non cette egalité a geometrie variable ou pseudo neutralité journalistique !!

    • Grotesque et ridicule???? Vous l’etes probablement!! Si ces prostituées hystériques sont si anti-religion que ca, dans ce cas on devra les voir tres prochainement tapiner devant la synagogue de Paris. NON? apres Notre Dame et la Grande Mosqueé de Paris, ne serait ce pas là, la suite logique??

  4. Caroline Fourest affirme que « la Mosquée de Paris est régulièrement attaquée par les salafistes »… ah bon?
    Je ne savais pas qu’il y avait des attaques REGULIERES (donc nombreuses) de salafistes dans cette mosquée.

    En tous cas, je n’ai rien trouvé de tel sur le net.

    • « attaquée » non au sens premier mais au sens figuré, càd contestée, critiquée, considérée comme trop modérée … ‘Faut pas toujours chercher la petite bête partout.

      • Dans ce cas la, on n’utilise pas le terme « attaqué ». On fait attention aux mots qu’on emploie quand on est destiné a etre lu par bon nombre de personnes C’est la base. Mais la Fourest, elle a encore un tas de choses a apprendre!

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