A l’heure d’Internet et des smartphones, les méthodes de surveillance policière des citoyens se sont considérablement affinées.
Hormis le contrôle des activités déployées par les activistes radicaux, les services de renseignements et les officines privées exercent parfois leurs talents à l’encontre d’individus jugés dangereux pour l’intérêt général ou, plus exactement, leurs intérêts privés : militants politiques, entrepreneurs associatifs, personnalités religieuses, bloggers influents ou journalistes d’investigation peuvent ainsi faire l’objet d’une attention toute particulière.
Sitôt détectée, cette intrusion illégale dans la vie privée peut être bloquée, contournée, voire détournée selon différents procédés, plus ou moins sophistiqués.
Il existe désormais sur le Net -notamment anglophone- quantité de guides élaborés par des hackers pour repérer et déjouer cette surveillance émanant généralement de services étatiques, de réseaux idéologiques et/ou d’individus malveillants. Plutôt qu’une sécurisation maximale -et illusoire- de sa vie numérique, certains suggèrent, par exemple, de recourir aux leurres et autres formes de diversion…
Quoiqu’il en soit, une méthode simple est disponible pour tout usager d’un blog : l’inscription à un site permettant, au minimum, d’identifier l’adresse IP des visiteurs. Bien que certains internautes croient pouvoir surfer sur le web de manière anonyme, il existe, là aussi, des astuces permettant d’obtenir le maximum d’informations relatives au visiteur d’un site, y compris sa domiciliation géographique, son fournisseur internet, le système d’exploitation de son ordinateur et même son patronyme…
Ces éléments n’ont pas d’intérêt pour la plupart des citoyens, hormis ceux travaillant pour un service commercial ou de renseignements. Ces derniers partagent la même volonté de collecter l’ensemble des informations susceptibles -en théorie- de dresser le portrait socioéconomique, politique et affectif de l’internaute visé.
« Sitemeter » permet ainsi à tout blogger d’identifier, de manière tout à fait légale, quelques éléments intéressants à propos des visiteurs. Si la plupart consultent depuis leur domicile privé, il arrive que quelques uns le fassent à partir d’organismes publics ou privés.
Ainsi, l’auteur de ces lignes a découvert, entre autres pépites, l’origine professionnelle de certains lecteurs récurrents : le ministère de l’Intérieur.
La page relative au « Projet Merah » semble ainsi susciter une certaine curiosité de la part des fonctionnaires de police, visiblement inefficaces en matière de « surf » anonyme.
Pourrait-il s’agir d’un simple fonctionnaire bienveillant et lecteur de ce blog à titre uniquement privé? Peu probable : les policiers basés à Fontenay-le-Fleury semblent férus de sites à caractère politique si l’on en croit les animateurs du collectif SITA qui se déclarent en « lutte contre l’islamisation ». Disposant également d’un blog sur WordPress, leur site a aussi été consulté depuis le même endroit.
Au-delà des ces méthodes relativement simples, il demeure d’autres moyens complémentaires (hackers, programmateurs informatiques et sources humaines) pour savoir qui, comment et depuis où l’on peut faire l’objet d’une attention particulièrement intrusive.
A bon entendeur…
hahahaha… ce site même possède 10 ‘mouchards’…